A quoi faut-il prêter attention entre le décès et les funérailles ?
Si une chose est certaine à la fin, c’est qu’en cas de décès, des rouages se mettent en branle. Ah oui, ça tourne! Sous le coup de l’émotion, dans les bras de la douleur, c’est à peine si on y pense, mais il faut se le dire : Il y a une administration à gérer. En effet, faut avertir la bonne vieille « autorité compétente » dans les deux jours ouvrables après le décès. Bref, on enfile le costume de juriste en herbe, avec dans la poche notre certificat médical de décès ainsi qu’une pièce d’identité de celui qui est parti. Tout ça pour organiser des funérailles en Suisse dans les règles de l’art. Sauf que, bien sûr, chaque canton, chaque commune aura son grain de sel juridique à ajouter. Quand le doute persiste, rien de tel qu’un petit tour à l’office cantonal/communal des ensevelissements ou, pourquoi pas, de l’état civil, du domicile du défunt. Bingo! Le mistigri du décès est passé!
Et tenez-vous bien, ils ne sont pas là que pour vous embrouiller avec leurs formes et leurs législations – honnêtement, sur qui ça ne tombe pas comme un cheveu sur la soupe – ils sont aussi là pour guider, assister la planification des obsèques, qu’il s’agisse de la mise en bière ou de la crémation, de la tombe, ou même des informations sur le lieu et l’heure – heureusement, il y a des papiers qui circulent pour ça. Et soyez rassurés, les offices d’ensevelissement ne sont pas des machines sans âme, loin de là. Ils s’évertuent à respecter les dernières volontés du défunt, à moins qu’un motif d’importance vienne jouer les trouble-fêtes.
Et alors là, vous pouvez vous demander, quand est-ce que ces funérailles peuvent avoir lieu? Eh bien, pas avant 48 heures après le décès, s’il vous plaît, et généralement pas plus tard que 96 heures après. Pourquoi cette coquetterie de l’au-delà? Parce que, comme le recommande la bonne sensibilité spirituelle de nos ainés, l’âme a besoin de trois jours pleins pour se détacher du corps.
Maintenant, parlons peu, parlons bien: la mort n’arrive pas que chez le défunt. Elle ébranle la famille, les proches, elle touche les connaissances, qui elles aussi, doivent être informées. Les petits mots de décès envoyés par la poste ou dans les journaux font toujours leur petit effet. Et que dire de l’invitation des endeuillés ? Ça, c’est un casse-tête chinois ! Vous voulez honorer les volontés du défunt, mais pas au détriment de la paix du coeur de ceux qui restent. Parce que, faut se le dire, être exclu des obsèques d’un être cher, ça fait mal, très mal. Le mieux à faire, c’est de trouver un compris, une solution qui satisfasse tout le monde, avant que le chagrin ne donne le ton.
La planification des obsèques, c’est une chose; la cérémonie, c’est une autre paire de manches. Là, tout le monde a les yeux rivés sur la corpulence du défunt ou ses cendres. Après la mise en bière ou la crémation, la dépouille ou les cendres sont généralement conservées dans un récipient approprié. Les offices d’inhumation sont plutôt généreux et offrent gratuitement des cercueils ou des urnes standards. Pour les modèles plus luxueux, direction les pompes funèbres. Pour les pièces sur mesure – attention au couac en cas de décès inattendu – c’est entre les mains de l’artisan, mais il faut s’y prendre à l’avance.
Et si l’inhumation ou la mise en terre ne vous dit rien, que dites-vous d’une cérémonie de commémoration sous forme de messe funèbre ou de veillée funèbre?
Zoom maintenant sur les funérailles traditionnelles en Suisse. Nos terres voient l’inhumation depuis toujours, grâce à notre attachement aux traditions religieuses. C’est une affaire qui ne se fait pas à la légère! Le corps du défunt est lavé, oint, puis placé dans une chapelle ou un lieu similaire au cimetière, jusqu’au jour des funérailles. Le cercueil – soigneusement décoré des plus belles fleurs et couronnes, ouvert à ceux qui souhaitent lui rendre un dernier hommage en veillée funèbre – est même nécessaire en cas d’incinération pour le transfert au crématorium.
Enfin, le moment tant redouté, celui de l’inhumation proprement dite. Lors de la cérémonie d’adieu, les proches portent le cercueil fermé, ou l’urne, du funérarium à la tombe ou à la niche pour urne funèbre. Le défunt est porté en musique jusqu’à sa dernière demeure. Un dernier hommage est rendu au défunt par un orateur choisi, une dernière émotion partagée avec les personnes en deuil. Après l’enterrement, les invités peuvent se retrouver dans un restaurant pour partager un repas de deuil.
Pourquoi opter pour une traditionnelle ou pour une variante?
Planifier des funérailles, c’est jongler avec une complexité qui donne le vertige. Les éléments de funéraille classiques sont, hélas, souvent assortis d’un prix élevé. Pour un enterrement traditionnel, la facture peut facilement dépasser les CHF 10’000.-. Avec les dépenses pour les décorations, la musique, le repas de funérailles, et sans oublier les frais souvent inattendus tels que la location de la chapelle, les funérariums, voire les taxes paroissiales, ça chiffre! Et n’oublions pas les frais d’entretien de la tombe qui suivent. Ça donne à réfléchir, non?
Ah, planifier un budget à l’avance, maintenant voilà une idée béton ! On enfouit toutes les dépenses anticipées dans cette calebasse, on la scelle, puis on met le couvercle dessus, regorgeant d’estimations prudentes et réalistes. Comme ça, pas de mauvaises surprises, pas de grimaces, et aucun « oups, je ne m’y attendais pas » !De nos jours, vous savez, pas mal de gens renoncent au grand cirque des funérailles rocambolesques. Pas seulement à cause des coûts, même si ils ne sont pas négligeables, mais parce qu’ils préfèrent une forme de modestie. Vous voyez, une cérémonie funéraire plus épurée laisse parfois plus de place pour se concentrer sur le défunt, pour tisser cette relation intime avec lui. Se libérer de ces règles strictes peut parfois donner plus de liberté dans la conception de ces moments délicats.Et qu’en est-il du repas funéraire, alors ? Doit-on forcément se rassasier après l’au-revoir final ?
Un repas funéraire, c’est comme un phénix qui se ressuscite de ses cendres. Après le tourbillon émotionnel de la cérémonie, il permet à la communauté de se revigorer, de célébrer la vie du défunt sous un angle positif. Le repas, l’apéro final, ça fait partie de l’expérience autant que la cérémonie elle-même et le déroulement de toutes ces étapes délicates.D’habitude, on suit une sorte de rituel : on se rend d’abord à la tombe pour inhumer le défunt. Ce moment d’une intensité folle, rempli d’émotions et de cœur lourd, est suivi par un retour à la chapelle pour la cérémonie. Le pasteur fait son sermon, donne sa bénédiction et essaie d’apporter un peu de force pour affronter le futur.Et puis, pendant l’apéro ou le repas de funérailles, la communauté reprend vie. Les proches en deuil, assis autour de la table, commencent à entrevoir un avenir plus lumineux, se remémorant les anecdotes et partageant leurs meilleurs souvenirs du défunt. Comme une sorte de thérapie collective.